Cameroun 2005

Compagnons de Bures

 

Mardi 12 juillet, Baleveng


(Nico T)

Aujourd’hui, grasse mat’, ou, presque, puisque Chouchou nous réveil à 7h20. Ca nous change des réveils à 6h des Camerounais ! Lever des couleurs à 7h30 : Le pavillon des scouts français s’entortille et Chouchou galère un court instant pour pouvoir l’envoyer correctement. PDDM en retard. Stéphane part à Dshang avec nos nombreuses lettres, une liste de courses pour le chantier et les chaussures de Scooby et de chouchou à faire réparer.

Pour nous, c’est chantier ce matin. Après une mise en route un peu laborieuse, nous partons, pour nous apercevoir une fois à l’école que nous avions oublié l’échelle. Du coup je (Nico T notre sauveur !!) retourne au camp pour la chercher, où je retrouve Alonso en train de martyriser Nadine : la guitare de Titou !

Retour au chantier, avec l'échelle, un peu en colère, d’autant plus que lorsque j’arrive, le groupe des personnes qui doivent faire la toiture m’attendent et n’ont pas pensé à aller en chercher une chez un voisin. Grrr! Le chantier se poursuit cahin-caha : certains finissent de boucher les trous dans la toiture du bâtiment principal, d’autres peignent les fenêtres, les portes et leurs encadrements, et d’autres enfin, maçonnent le bas des murs, ou, comme Titou et moi, le bas des fenêtres. A la fin de la matinée, le cadre que nous avons posé a joué et nous ne pouvons plus fermer la fenêtre. Nous la retaillons donc à grands coups de machette. Gros massacre. J’aimerais ne pas être là quand le menuisier verra ce que l’on a fait à son œuvre !

Fin de la matinée de travail, la pluie nous surprend et nous attendons quelques minutes qu’elle se calme avant de redescendre. Pour cette fois, Lilou est descendue, non pas sur les épaules d’un des garçons, mais dans la brouette ! Arrivée au camp, la bouffe n’est pas prête, car miracle de l’organisation, l’équipe de bouffe n’est pas rentrée des courses. (Normal, quand on fait les courses pour 3 jours et qu’on se retrouve le 3eme jour sans nourriture, il faut bien aller en chercher, au détriment de la préparation) En désespoir de cause, Ghislain, Paul (un camerounais arrivé hier), Chouchou et moi finissons la table et tous préparent l’animation de l’après-midi en grignotant et en attendant le repas. Las !

A 16h10, nous n’avons toujours pas mangé et nous partons pour l’animation, car on nous apprend que les gens désertent, ennuyés de ne pas nous voir apparaître. Nous arrivons donc sur place : Ghislain et Stéphane mobilisent l’attention des gens. Miracle des chants et de la danse auprès des Africains. Nous répartissons les jeunes en plusieurs groupes en animons différents ateliers : balles de jonglage pour Chouchou, Baby-foot géant pour Ghislain, Titou, Skool et moi, peinture pour Flora et Christian, relais et courses en tous genres pour Thierry, Eric et Marie, jeu de Kim pour Scooby, Lilou et Clarisse, chants et danses pour Stéphane, Alonso et parfois Scooby. Personnellement, je prends beaucoup de photos car les jeunes s’arbitrent eux-mêmes. Ce moment d’animation est un succès, et nous repartons vers le camp, escortés d’une nuée d’enfants, vraiment nombreux (une centaine à peu près). Les camerounais font un barrage de leur corps pour nous protéger de la foule en délire : dur d’assumer son statut de star !

Peu après noter retour, nous mangeons dehors sur notre nouvelle table : riz et viande. Flora et Lilou sont persuadées que c’est du rat et n’osent en manger, alors que c’est une blague de notre part. Enfin, c’est un excellent repas et la dinde est très bien cuite et très bonne. Vaisselle pour Chouchou, Laurence et moi. Les français commencent alors la confection d’un gâteau, qui promettait d’être excellent avant qu’on y rajoute le chocolat camerounais ! Depuis, nous attendons que cela cuise, sur un pauvre feu demeuré longtemps sans flammes. Il est onze heures moins dix seuls Chouchou et moi surveillons encore la cuisson, alors que le feu se réveille et daigne réchauffer notre four artisanal. Les autres compas dorment à l’heure qu’il est (les compas de Bures, s’entend). Le gâteau cuit. TVB.