Cameroun 2005

Compagnons de Bures

 

Dimanche 31 Juillet, Yaoundé – Paris CDG


Dès le réveil, on boucle les sacs pour qu’ils soient fin prêts au moment de partir. Le temps de trouver une camionnette pour nous emmener (pas aisé un dimanche), de charger, de dire encore au revoir et merci aux deux familles qui nous ont hébergés et aux amis que nous venons de nous faire pendant ce mois, et nous voilà en route pour l’aéroport. Durant le trajet, les cœurs sont forcement un peu serrés et nous profitons une dernière fois des paysages camerounais, en plaisantant tous ensemble. Arrivés à l’aéroport, nous déjeunons de grosses brioches en faisant la queue pour l’enregistrement. Après un « léger » temps d’attente, trois membres du personnel s’approchent de nous et de nos bagages, pour nous dire qu’il faut emballer les tabourets que certains ramènent en souvenir (l’emballage est bien sûr payant, pas moyen de le faire soi-même), puis nous soutirer une somme exorbitante pour les souvenirs que nous ramenons, sous peine de nous faire ouvrir tous nos bagages. Heureusement que Flo et moi avions gardé un peu de liquide (ou plutôt pas réussi à le dépenser) et surtout que Nico T avait gardé une certaine somme en euros. Ecoeurés par ce dernier racket qui nous prouvait que la corruption est bien très présente au Cameroun (qui détenait d’ailleurs, il fut un temps, le titre de champion d’Afrique dans ce domaine), et peut être le plus énervant pour les touristes, après le rythme de vie. Après une prière scoute et un « ce n’est qu’un au revoir mes frères » en cercle en se tenant la main au milieu de l’aéroport et des adieux interminables, nous partons pour la salle d’attente derrière la douane. S’en suit une attente, mais cette fois-ci traditionnelle aux aéroports, et non au pays, pour enfin monter dans l’avion, où après le même « Tom et Jerry » qu’à l’aller, encore « l’enquête corse », et un bœuf bourguignon qui nous paraît forcement succulent, nous atterrissons à Paris Charles de Gaulles, en tenues camerounaises (boubous, chemises locales et maillot de foot) et retrouvons nos parents et anirels, venus nous accueillir pour notre retour sur ce sol où l’on mange si bien et où tout le monde a une montre, mais auquel nous étions trop habitués.

Après un trajet en voiture, nous regoûtons enfin ce que nous avions tous oublié pendant un mois : une douche chaude et un lit douillet.